Un matin, en démarrant leur journée, 17 employés se retrouvent face à une réalité glaçante : leurs salaires n’ont pas été versés, et leur patron semble avoir disparu dans la nature. Les téléphones restent silencieux, les emails sans réponse, et l’angoisse s’installe rapidement dans le cœur de chacun. Ces visages familiers, jusque-là engagés et dévoués, sont désormais en proie à l’incertitude et au stress financier. Que se passe-t-il lorsque la confiance se voit ébranlée, laissant place à une tempête émotionnelle qui outrepassera bientôt les simples chiffres d’un bulletin de paie ? Cette histoire, aussi troublante que révélatrice, met en lumière la fragilité des relations employeur-employé et les conséquences d’une gestion laissée au hasard.
Cauchemar pour les employés de Multi Transport
L’entreprise Multi Transport, spécialisée dans le transport de colis, est plongée dans le chaos. Située dans la zone de Bel-Air, cette société est aujourd’hui livrée à elle-même. Dix-sept salariés se retrouvent sans aucune nouvelle de leur direction et, plus alarmant encore, sans leurs derniers salaires. Pour Isabelle Baron, secrétaire départementale du syndicat des transports, c’est une situation « du jamais vu ».
Un imbroglio administratif
La situation devient encore plus complexe quand on découvre que Multi Transport sous-traite à Saphir Auto, qui elle-même collabore avec des groupes comme TNT et GLS. Saphir Auto, après avoir déménagé plusieurs fois, se retrouve sans gestion claire ni continuité. Le secrétaire départemental de Force Ouvrière, Jérôme Nigris, indique que l’entreprise a changé de gérant cinq fois depuis sa création en 2017, selon le tribunal de commerce de Créteil.
Des employés à bout
Les conséquences pour les employés sont dramatiques. Un salarié de Multi Transport rapporte que leur dernière paie remonte à juin. « Les factures s’accumulent, un collègue a même reçu un avis d’expulsion alors que sa femme est enceinte« . La détresse est palpable parmi les employés qui ne savent plus vers qui se tourner.
Grève et incertitudes
Face à cette impasse, les 17 salariés ont décidé de se mettre en grève. Chaque matin, ils viennent pointer dans le hangar, avenue de la Peyrinie, mais sans aucun travail. L’associé majoritaire promet tantôt de payer les salaires à condition qu’ils démissionnent, tantôt qu’une nouvelle entreprise va reprendre le flambeau. Cet imbroglio laisse les salariés dans l’attente d’une réponse concrète.
Actions légales envisagées
Les employés, avec l’aide du syndicat Force Ouvrière, envisagent de saisir le conseil des Prud’hommes. Le syndicat pourrait également engager des procédures pour défendre les droits des travailleurs pris en otage dans cette situation complexe. « Il faudra s’armer de patience », déclare un représentant syndical, face à l’ampleur de la tâche.
Des exemples concrets de désarroi
- Un salarié attend que son camion en panne soit récupéré depuis plus de trois semaines.
- Salariés sans mutuelle et sans salaire.
- Commandes en suspens et directions injoignables.
Contact avec les dirigeants
Le mystère reste entier concernant les dirigeants de Multi Transport. Malgré plusieurs tentatives de contact, l’associé majoritaire n’a pas donné suite. Les employés sont pris dans un tourbillon de promesses non tenues et de désinformation.
Le calvaire de ces 17 employés illustre de manière poignante les problèmes et le désespoir que peuvent générer des relations employeur-employé rompues. Espérons qu’une solution soit trouvée rapidement pour ces travailleurs en détresse.
